jeudi 18 mai 2017

Grand ménage!

Bon, les choses commencent à se tasser, on reprend le dessus tranquillement et on commence à voir venir la fin de ce projet de rénovation.

La tente-roulotte est partie!

En debut de semaine, nous avons finalement dit adieu à notre tente-roulotte. Entreposée dans un abri d'auto durant l'hiver sur le terrain de mes parents, j'attendais que la météo soit propice pour la ramener à la maison (beaucoup de pluie ces derniers jours).

Samedi dernier, la tente-roulotte était à la maison, nous l'avons vidée de tout notre matériel de camping et nos effets personels. Puis ce fut le grand ménage. Malgré ses 18 ans, notre tente-roulotte était quand même encore très propre, et en très bon état. J'ai pris quelques photos, puis samedi soir je l'ai mise en vente sur lespac et kijiji.



Dimanche matin j'avais déjà 3 personnes intéressées. Dimanche après-midi j'avais ma première visite. Et ce fut la seule. La vente était conclue, et j'ai obtenu le prix que je voulais.

Ça paye de bien entretenir ses choses, et après le grand-ménage de la veille, j'avoue que la tente-roulotte était impeccable. La réputation du nom Coleman n'a certainement pas nuit non plus!



Le transfert des enregistrements s'est fait mardi matin. J'avoue qu'on a eu un petit pincement au coeur quand on l'a vue partir derrière le camion de l'acheteur. Il y a tellement de souvenirs de rattachés à cette tente-roulotte là! On a un petit deuil à faire, là!

La tente-roulotte avait son carnet de voyage, où toutes nos sorties de campings, tous les terrains visités, et toutes les activités journalières de nos sorties ont été consignées. Cette tente-roulotte a vu une bonne partie du Québec, de l'Ontario, des Maritimes et de la côte est des États-Unis. En 17 saisons de camping, le bilan est de 361 nuits sur 122 sites différents! Cliquez ICI pour une carte indiquant une bonne partie des endroits où nous avons campé.
C'est une jeune famille qui l'a achetée. Notre tente-roulotte avait encore plusieurs années de vie devant elle, et je suis persuadé qu'elle les servira très bien. Nous leur souhaitons autant de plaisir que nous en avons eu!

On tourne la page maintenant, et on va passer officiellement de la Coleman à la Trillium!

Depuis les deux dernières années mon entrée était encombrée par la tente-roulotte et la Trillium. Avec la tente-roulotte partie pour de bon, j'ai finalement pu déplacer la Trillium et la rapprocher de la maison, où elle sera normalement stationnée. Ça va donner une chance au gazon de repousser là où elle était depuis 2 ans, et ça l'éloigne d'un arbre qui ne fait que la saupoudrer de graines, brindilles, feuilles et autres saletés.



Bearing

En éloignant la roulotte de la haie, ça me donnait de l'espace pour démonter la roue du côté gauche afin d'inspecter les bearing et les freins (j'ai fait le côté droit il y a quelques jours, tout était parfait).

Petit surprise cependant: le bearing externe était en piteux état. Usure anormale, il était difficile à tourner, et laissait échapper des petits flocons de métal. J'ai bien fait d'inspecter, je ne me serais pas rendu très loin avec ça!  


Après avoir montré le bearing à mon père et son copain Gerry, qui s'y connaissent nettement mieux que moi en mécanique, ceci est le résultat d'un bearing trop serré et qui a chauffé.

Le bearing interne, plus gros, était en parfait état.

Si on remplace un bearing, normalement il faut également remplacer la bague qui va avec elle aussi. C'est la partie la plus difficile de ce travail. Mais ayant déjà fait ce travail auparavant sur ma tente-roulotte, je savais exactement comment le faire, et ce fut l'affaire de quelque minutes. Nouveau seal également tant qu'à y être.

Les freins sont en très bon état, et tout me semblant parfait, j'ai remonté le tout.

Le Grand Ménage!

Durant tout ça, Nathalie s'est tapée le grand ménage intérieur. Elle a passé la majeure partie de la journée à frotter, nettoyer, récurer, polir!  En fin de journée, l'intérieur était immaculé. Présentement, il ne manque que le revêtement de plancher et les rideaux, et quelques trucs mineurs de finition, et l'intérieur sera complété. 

Frigo = 👍

Depuis qu'on a acheté cette roulotte, je n'avais jamais mis le frigo en marche. Le temps était venu de vérifier son fonctionnement. Il s'est allumé plus facilement que je pensait, belle flamme bien stable, d'un beau bleu clair. Parfait!

Cependant, une heure et demie plus tard, la température interne ne semblait pas avoir baissé d'un degré. Hmmm... là je trouvais ça moins drôle! Mais environ 1/2 heure plus tard, tiens, on dirais que ça commence à être plus frais là-dedans. Oh! surprise: je voyais petit peu de frimas dans le fond du congélateur! YES!  

Deux heures plus tard, l'intérieur était bien froid, et le congélateur était à -15 deg C !! Parfait!  J'ai ensuite fermé la gaz, et sélectionné le mode électrique 120V. C'est intéressant parce qu'en sélectionnant ce mode, je vois immédiatement l'augmentation d'ampérage sur mon panneau électrique, je savais donc que l'élément chauffant fonctionnait. Plusieurs heures plus tard, l'intérieur est toujours bien froid, donc en conclusion, mon frigo fonctionne parfaitement, malgré ses 36 ans, et malgré 2 ans passées sans l'utiliser. Petit soulagement ici!!

Poids au timon

Autre truc que j'ai fait aujourd'hui: mesurer le poids au timon de la roulotte. J'avais besoin de cette donnée pour deux raisons: premièrement, pour m'assurer que l'équilibre de la roulotte n'a pas été trop perturbé par tous les changements et modifications que j'ai apportées depuis près de 2 ans. Une roulotte a besoin d'un poids minimal sur le timon afin d'assurer sa stabilité, normalement entre 10% et 15% de son poids total.

Deuxièmement, quand j'ai acheté cette roulotte, le poids au timon était anormalement élevé, en raison de la présence sur le timon de 2 grosses batteries et du pneu de secours. J'ai tout enlevé ça. Aussi, le roulotte venait avec un attelage avec distribution de charge (weight distributing hitch, "barres de torsion") d'un modèle carrément antique, que je veux remplacer pour un plus récent et performant. J'ai besoin du poids au timon pour choisir le calibre approprié.

J'ai utilisé la méthode suivante pour obtenir le poids au timon à l'aide d'une simple balance de salle de bain. Cette méthode, par effet de levier, permet de mesurer le poids d'un timon beaucoup plus lourd que la capacité de la balance.



Le résultat m'a quelque peu surpris. À vide, mais avec 2 réservoir de propane, j'arrive à un poids au timon de 297 livres. C'est beaucoup moins que ce que je m'attendais. Je croyais que le poids au timon final allait être autour de 425 livres, mais il semble qu'une fois la roulotte chargée, je vais être en bas de 400 livres.

Donc, moi qui magasinait pour des barres de torsion de 600 lbs, je vais probablement y aller avec un modèle plus petit, à 400 lbs, qui devrait théoriquement faire l'affaire.


mercredi 17 mai 2017

Porte et marchepied (Partie 4)

Bon, finalement, j'ai réinstallé ma porte.

En mettant la porte dans son cadre, avec le cadre à sa position originale (facile à voir quand les trous de vis dans le cadre s'alignent avec les trous sur le roulotte) je voyais que la partie du bas du cadre ne touchait pas le plancher.  Il y avait un espace d'environ 1/4 de pouce entre le plancher et la porte.

Ça m'étonnais, parce qu'étant donné que j'ai ajouté une couche de fibre de verre sur le plancher, ce dernier est légèrement plus épais. Je m'attendais à devoir sabler un peu la fibre de verre du plancher, mais ce ne fut pas le cas, au contraire.

Le problème avec cet espace sous le seuil de porte est que si on pose le pied sur la cadre lorsqu'on monte à bord de la roulotte, le cadre d'aluminium fléchit vers le bas. Cela impose une contrainte importante sur le cadre, et force directement les soudures dans les coins. Pas surprenant que ces dernières étaient craquées!

J'ai pensé à "shimmer" sous la porte, afin de bien appuyer le seuil pour ne plus qu'il fléchisse vers le bas. Mais "shimmer" avec quoi? J'avais peur que du bois ne résiste pas longtemps.

Finalement j'ai décidé d'ajouter davantage de mastic de fibre de verre, et de laisser la porte elle-même façonner le mastic. J'ai délimité la zone sous le cadre de porte avec du ruban à masquer et des sac de plastique, puis j'y ai étendu une assez généreuse couche de mastic, sans trop l'étendre. J'ai étendu un autre sac de plastique par dessus ce mastic, sans l'écraser, pour ne pas que la porte colle dedans.

Ensuite, j'ai mis la porte en place, en laissant le cadre écraser le mastic. J'ai vissé la porte sommairement avec 4 vis pour qu'elle reste en place, puis j'ai attendu que le mastic durcisse.

Une fois durci, j'ai enlevé la porte, puis tiré sur les sacs de plastique (ils ne collent pas dans le mastic), découpé les surplus, et je me suis retrouvé avec un "shim" en fibre de verre qui avait exactement la bonne épaisseur.

Pas super beau, mais rien de cela ne sera visible:



Avec la porte en place, le seuil est parfaitement appuyé par la fibre de verre, et il n'y a aucune flexion vers le bas si j'appuie sur le cadre.

J'ai donc mis du ruban butyl sur la porte, puis je l'ai mise en place, vissée avec des vis de stainless. Ça devrait être bien étanche.

Ensuite, j'ai repeint le marchepied avec une peinture antirouille, et un fois sec, je l'ai installé sur la roulotte. J'ai mis du butyl pour éviter tout infiltration d'eau par en-dessous, depuis les boulons du marchepied.



J'ai ensuite remis en place la finition intérieure autour du cadre de la porte.

Il va me rester à installer de nouveaux joints de porte (seals), qui ne sont rien d'autre que des petits coupe-froids auto-collants en ruban mousse.

Le reste de la journée a été passé à faire du ménage!

En effet, depuis l'automne dernier je bricole dans la roulotte sans trop ramasser les morceaux découpés, retailles, pièces enlevés, pièces de rechange, des multitudes de vis, boulons, écrous, bouts de filage, bran de scie, limaille de perçage, outils manuels, électriques, etc et la roulotte était rendue dans un état d'encombrement tel qu'il était difficile d'y travailler. Même chose dans mon atelier, c'était le fouillis total.

La prochaine étape sera l'installation du couvre plancher, donc la roulotte devait être libérée. Nous avons donc tout vidé, puis fait un petit ménage. Même chose dans l'atelier. Ça fait du bien!




On va bientôt pouvoir faire un nettoyage en profondeur, et à l'intérieur de la roulotte il ne restera à faire que le plancher, les rideaux, et régler quelques détails de finition. Ça commence sérieusement à prendre forme, et à ressembler à ce que nous avions en tête au tout début du projet, c'est encourageant!!

dimanche 14 mai 2017

Porte et marchepied (Partie 3)

Le défi de réparer le plancher devant la porte comprend plusieurs volets. Premièrement il faut que le contreplaqué du plancher soit solide, avec le moins de flexion possible, car toute flexion va se transférer au cadre de la porte et à la coquille de fibre de verre. Je ne veut pas que les soudures dans les coins du cadre de la porte craquent davantage, et je ne veux surtout pas de craques dans la fibre de verre autour de la porte. Il faut aussi que la porte et son cadre soient absolument étanches à l'eau, car toute infiltration resterais invisible (à moins de démonter la porte), causerais du dommage à nouveau au plancher, et le jour où je vais m'en rendre compte il va être trop tard. Enfin, je veux une réparation qui sera durable, je ne veux pas devoir refaire ça dans 2 ans.

Endommagés par l'eau, il était clair que je devais remplacer les blocs de contreplaqué dans le "ponton", à l'endroit où le marchepied est boulonné. Comme le "ponton" est une cavité fermée, je devait trouver une façon d'y insérer mes morceaux de bois neufs. Il y a un espace de 1po 3/8 à combler dans le ponton, entre le dessous du plancher (contreplaqué 5/8) et les points de vissage du marchepied dans le ponton. Je devait donc ajouter une contreplaqué de 3/4 plus un autre de 5/8 pour combler ce 1po 3/8 (au total, incluant le plancher lui-même, le marchepied est vissé à travers 2po de contreplaqué (5/8 + 3/4 + 5/8).

Bien entendu il était hors de question de découper le ponton lui-même pour les insérer à l'intérieur, et découper une ouverture dans le plancher réduit la rigidité de ce dernier, alors que c'est lui qui supporte le tout... Comme il est toujours plus facile de couper du bois que d'en recoller si on en a trop enlevé, j'ai longuement réfléchi pour trouver la méthode que j'allait utiliser. Je n'avais pas le choix de découper dans le plancher, mais je voulais faire la plus petite ouverture possible pour y passer mes pièces de bois, et être capable de redonner au plancher sa rigidité originale.

Le plan consistait à me servir de l'un des morceaux de contreplaqué pour solidifier le plancher par en dessous. J'ai découpé le plancher un peu plus large, en forme plus carrée, à l'endroit où étaient les boulons, et j'ai sorti en petits bouts les vieux morceaux de contreplaqué pourris. Ensuite j'ai découpé une bande d'environ 2po dans la plancher, le long du seuil de la porte. Tout a été fait avec mon outil oscillant ("multi-tool"), ça travaille vraiment bien cet outil là! Un peu de grattage de vieille résine de fibre de verre pour bien niveler l'endroit où iront mes nouvelles pièces de contreplaqué, et une fois les résidus de découpage enlevés, j'ai passé l'aspirateur dans cette partie du ponton qui devenait ainsi accessible et visible pour la première fois. En fait, tout était bien beau là-dedans, incluant le bord du contreplaqué du plancher qui est visible dans le ponton jusqu'à l'avant de la roulotte.



La partie du plancher au centre, entre les deux entailles que l'ont voit dans les photos ci-haut, n'est plus supportée, elle est dans le vide. Si j'y met du poids, elle fléchie de façon importante. Il faut donc que je reconstruise en supportant cette partie du plancher.
C'est par l'ouverture de 2po au bord du plancher que j'ai inséré mes pièces de bois. L'espace était très restreint, et je devait insérer les pièces (4 en tout) dans un ordre précis. Je devait commencer par les pièces de 5/8", parce que si je commençait par les 3/4 je n'avais plus l'espace nécéssaire pour insérer les 5/8 par la suite. Aussi, je pouvais tasser les 2 premières pièces insérées vers la droite dans le ponton vers l'avant de la roulotte, mais pas vers la gauche, où le ponton ne va pas très loin vers l'arrière (5-6 po max) en raison de la roue. Avez-vous déjà joué à Rush Hour?  C'était quasiment comme ça!

Le déplacement et l'ajustement des pièces n'était pas facile parce que l'espace de 1po 3/8 est assez serré et quand les 2 pièces de contreplaqué étaient l'une sur l'autre, elle se coinçaient assez solidement. Je vissais une grosse vis à bois sur le plywood et je le faisait glisser en place en frappant de côté sur la vis avec mon marteau et mon pied-de-biche. Lentement mais surement j'ai positionné les deux pièces de contreplaqué 5/8 au dessus des points de vissage du marchepied, puis j'ai glissé par dessus les pièces de contreplaqué 3/4.

Ces deux pièces de 3/4, directement sous le plancher original 5/8, allaient servir à solidifier ce dernier. J'ai vissé une bonne cinquantaine de vis à bois de 2po sur le dessus du plancher, pour qu'il soit bien fixé aux pièces de 3/4 et 5/8 juste en dessous. J'ai utilisé des vis à patio pour leur résistance à la corrosion. Ensuite j'ai découpé deux petits rectangles et une bande de 2po en contreplaqué 5/8 pour combler approximativement les ouvertures découpées dans le plancher original, et j'ai vissé le tout.

J'ai percé les trous pour les 4 boulons du marchepied, et j'y ai inséré 4 boulons neufs de 3po en acier galvanisé. J'ai solidement boulonné le marchepied en place, afin que les boulons s'encastrent correctement dans le bois. Cette fois, j'ai pu serrer les boulons très solidement! Donc ma structure est maintenant comme ça (clic pour agrandir):




Ensuite j'ai badigeonné le tout de résine de fibre de verre, prenant soin d'imbiber le bois et d'en laisser couler dans le fentes entre mes pièces de bois.



Une fois durcie, j'ai étendu une couche de mastic de fibre de verre à fibre courtes, remplissant soigneusement les fentes, et surtout en comblant celle juste au bord du seuil de porte, où les vis qui tiennent la porte vont se visser.



Un fois le tout durci, je constate que le tout est très solide. Le plancher me semble dur comme du ciment. Je met tout mon poids sur le le marchepied, et je ne mesure aucune flexion, il est très rigide. La différence entre avant la réparation et maintenant est très évidente.



Il va me rester un peu de sablage pour bien égaliser la surface du plancher.

Cadrage de porte

Un bout de fibre de verre le long du cadre de la porte s'était déchiré quand j'avais enlevé la porte. Je devait réparer cela.



 Je me suis installé des pièces de bois comme guides et gabarits le long du cadre, tenus avec des serres joints. Je ne voulais pas que ma réparation déborde trop large et soit visible après avoir installé la porte. J'ai emballé mes pièces de bois dans des sacs de plastique pour ne pas que la fibre de verre colle dessus.



Une fois le mastic de fibre de verre durci et les pièces de bois enlevées, ma réparation n'est pas si mal.  Il va me rester un peu de sablage et ça devrait faire l'affaire. Pas besoin de repeindre, ce sera caché parle cadre de la porte.



La porte maintenant...

Au départ, même avant de la démonter de la roulotte, je savais que ma porte n'était pas d'équerre. En fait, la porte comme telle est parfaite, avec des angles à 90 degrés exactement, mais le cadre, qui est vissé sur la roulotte, n'était pas droit, le côté avec les charnières étant légèrement plus bas, d'environ 1/4 à 3/8 de pouce. Cela n'empêchait pas la porte de bien fermer, la tolérance étant assez large au niveau du joint de porte. Mais quand je la regardait, je voyait bien qu'il y avait quelque chose de croche dans cette porte.

Je pense qu'elle a toujours été comme ça. Même si un proprio précédent a déjà démonté cette porte avant moi, elle a été ré-installée dans les mêmes trous de vis dans la fibre de verre, exactement dans la même position. Cette porte a été installée croche à l'usine.

Deuxième problème, que j'ai déjà mentionné. Le cadre, qui se vis sur le roulotte, est fait de 4 extrusion d'aluminium soudées aux 4 coins. Ces soudures sont toutes en partie craquées. On parle davantage de "tacks"de soudure à bien des endroits, et ces tacks sont cassées. Entre ces tacks, il y a une petite fente entre les deux pièces, où l'eau peut très bien s'infiltrer. Ces fentes sont passé le joint de butyl, donc même si le joint de butyl est bon, l'eau peut rentrer derrière le butyl par ces fentes dans les coins. Comme il s'agit de "tack" et non de soudures linéaires complètes, je présume qu'il en a toujours été ainsi, et que l'eau a pu s'infiltrer là depuis que la roulotte existe! Une correction s'imposait avant de réinstaller la porte.



Premièrement, tel que montré dans mon message précédent, des renforts ont été ajoutés dans les coins pour éviter que les soudures se détériorent davantage. Pour rendre le tout étanche, j'ai décidé de remplir les coins des extrusions avec du mastic de fibre de verre. Ce mastic colle fortement à l'aluminium (nettoyage requis avant) et ne se détériorera pas de sitôt. Aussi, le mastic peut endurer de légers mouvement de flexion du cadre, ce qui n'était pas le cas avec d'autres solutions que j'avais envisagées (ex: JB Weld, de l'époxy en fait). Mais avant de couler ce mastic dans les coins, je devais mettre le cadre à l'équerre.

La méthode la plus simple fut de visser un coté du cadre sur un panneau de contreplaqué, puis mettre sous tension l'autre côté du cadre avec une courroie d'arrimage en nylon avec un petit "crinqueux".



C'est là que j'ai découvert que si je mettais la porte parfaitement à l'équerre, c'est la porte moustiquaire qui frottait dans le cadre!  Après avoir pris quelques mesures, j'ai constaté que cette dernière n'était pas à l'équerre. Je suis persuadé qu'elle a toujours été comme ça. J'ai donc laissé faire la porte moustiquaire, redressé mon cadre de porte autant que possible sans que la porte moustiquaire frotte, et coulé mon mastic dans les coins avec la porte maintenue dans cette position par les straps de nylon. Elle n'est pas tout à fait d'équerre, mais nettement moins pire qu'avant, peut-être 1/8" sur la largeur. C'est acceptable!  J'en ferai l'ajustement final lors de l'installation.



La pluie a recommencé, alors je vais attendre le retour du soleil avant de réinstaller la porte, ma prochaine étape!

jeudi 11 mai 2017

Porte et marchepied (Partie 2)

Aujourd'hui j'ai débuté par le nettoyage de la porte.



Je n'ai pas vu de méthode rapide pour enlever la pine de la charnière de porte et ainsi la séparer de son cadre. Il doit bien y avoir moyen de faire ça, mais j'ai décidé de garder ça simple et travailler avec la porte assemblée avec son cadre. Déjà que je n'avais pas prévu ce démontage de porte, je ne veut pas rajouter encore plus de travail. À noter qu'il y a deux portes dans ce cadre, la porte comme telle et la porte moustiquaire.

Premièrement, il s'agissait d'enlever le vieux silicone autour du cadre. Comme avec les fenêtres, la brosse métalique sur la perceuse et un chiffon imbibé d'acétone en viennent éventuellement à bout.



Une autre grosse motte de vieux silicone!



J'ai enlevé les vieux coupe-froids, je vais les remplacer par des neufs. Il s'agit de simple rubans de mousse auto-collants que l'on trouve en quincaillerie.

J'ai remarqué qu'il y a des cassures dans les soudures d'aluminium aux 4 coins du cadre de la porte. J'avais déjà vissé un renfort dans un coin l'an dernier, en raison de cela. En fait, les 3 autres coins auraient besoin eux-aussi d'un renfort. Sinon, je crains que les craques progressent et que je me retrouve éventuellement avec un cadre de porte cassé dans un coin (cliquez pour agrandir la photo).



Mon père est venu me donner un coup de main aujourd'hui. En regardant les extrusions d'aluminium dont le cadre est construit, il a proposé d'insérer une petite équerre dans une cavité des extrusions afin d'en renforcer les coins. Il a fallu amincir les angles d'aluminium afin qu'elles soient de la bonne dimension, mais une fois en place, ces renforts sont solidement coincés en place et verrouillent solidement ensemble les pièces du cadre. Ils sont à l'endos du cadre, donc non visibles lorsque la porte sera installée.



J'ai aussi enlevé les vieux résidus de silicone sur la roulotte. Le Silicone-B-Gone travaille assez bien pour cela.

Malheureusement, quand j'ai décollé la porte de la roulotte, une partie de la fibre de verre autour de la porte s'est brisée. La fibre s'est déchirée, et un bout d'environ 10 pouces est resté collé sur la porte.



Ce dommage est en fait derrière le cadre et ne sera pas visible une fois la porte en place, mais je vais tout de même tenter de réparer cela avant de ré-installer la porte.

Le plancher maintenant...



Le bois autour des trous des boulons du marchepied me semblait quelque peu endommagé par l'eau. Planifiant une réparation en partie avec de la fibre de verre, j'ai décidé prendre mon multi-tool et de faire un peu de nettoyage et d'enlever le bois en mauvais.

L'outil entrait dans le bois comme si c'était du gâteau éponge... Une fois le bois pourri enlevé, je me suis retrouvé avec deux grands trous dans le plancher...





Rendu à cette étape, le bois qu'il restait était solide et en relativement bonne condition. Je ne voulais pas trop enlever de bois, car je ne savais pas encore exactement comment j'aller réparer cela. C'est toujours plus facile d'en enlever que d'en rajouter!

En fait, ces ouvertures dans le plancher m'ont permis de confirmer de quelle façon le marchepied était installé sur la roulotte.

Les 4 boulons qui tiennent le marchepied sont pris entre le plancher et la fibre de verre en dessous. Cependant, dans les Trillium, il y a un vide dans le rebord de la coquille de fibre de verre. Pour que les boulons puissent être serrés, une double épaisseur de contreplaqué a été insérée vis-à-vis les supports du marchepied et les boulons pour combler ce vide (vue de face, cliquez pour agrandir):






Dans le cas de ma roulotte, ces épaisseurs de contreplaqué étaient en bonne partie endommagées par l'eau.

Ce vide que l'on retrouve dans le rebord extérieur de la coquille de fibre de verre, au bas des murs, fait le tour complet de la roulotte. En anglais, il est appelé pontoon ("ponton"). Il sert à rigidifier la structure de fibre de verre, et permet de drainer toute infiltration ou dégât d'eau dans
la roulotte. Les "pontons"ont un petit trou pour les drainer, à leur point le plus bas. Les roulottes Escape, largement basées sur les Trillium, ont aussi cette caractéristique. C'est un peu comme ça:



Pour en revenir à mon marchepied, il faut que je puisse le boulonner de nouveau solidement au plancher, car c'est le contreplaqué du plancher qui le soutient. La fibre de verre en dessous n'a pas la résistance requise pour supporter les charges du marchepied. Il me faut donc planifier ma réparation en conservant l'intégrité structurelle du plancher. Le problème c'est qu'à l'endroit où le marchepied se boulonne, il n'y a plus de plancher, mais deux trous!

Mais j'ai ma petite idée derrière la tête pour régler tout ça... !!



lundi 8 mai 2017

Porte et marchepied (partie 1)

J'avais déjà remarqué que mon marchepied semblait fléchir quand je montait à bord de la roulotte (et je ne suis pas si gros que ça!). 
La structure du marchepied et du cadre de porte est construite de cette façon (cliquez l'image pour agrandir):



On voit le marchepied qui est boulonné avec 4 boulons à travers le contreplaqué 5/8 et la fibre de verre. C'est ce contreplaqué qui donne sa force au marchepied, et qui supporte toute sa charge.
Il y a 2 de ces boulons, près de la porte, qui sont en fait sous le cadre d'aluminium de la porte, et qui ne sont pas accessibles ni visibles.

Sur ma roulotte, comme il n'y a présentement aucun couvre-plancher (je suis directement sur le contreplaqué), je suis en mesure de voir que les 2 boulons accessibles du marchepied ont déjà été remplacé par le passé, par un proprio précédent, et qu'un 5e boulon a même été ajouté du côté droit.

J'ai constaté tout d'abord que les deux boulons dont la tête est cachée par le cadre de porte étaient lousses. Mais je n'arrivais pas à les serrer, car les boulons tournaient quand je serrait leur écrou. J'ai réussi à les serrer un peu en tenant le bout du boulon avec mes "Vise-Grip", mais le boulon a pris près de 1/2 pouce de filets avant de serrer un peu...  signe que la tête du boulon descendait dans le contreplaqué et était en train de passer au travers...  Cela n'augurait pas très bien...



J'avais déjà inspecté le contreplaqué près de la porte, et il ne me paraissait pas en si mauvais état. Je voyait qu'il avait déjà été en présence d'humidité ou d'eau, mais il me paraissait encore assez solide. Je sais qu'il a déjà été exposé à l'eau parce que la fenêtre en avant à droite a longtemps souffert d'infiltrations, assez longtemps pour endommager la banquette (que j'ai réparée l'an dernier). La même infiltration a possiblement affaibli le plancher près de là, sous le cadre de la porte.



Le temps était venu de voir ce qu'il en est vraiment avant d'aller plus loin dans mes rénos. Car je suis rendu à installer le couvre-plancher, et je voulais régler le cas de la flexion du marchepied avant d'installer le couvre-plancher, car je ne veut éviter d'avoir à tout refaire dans peu de temps.

Une autre source d'inquiétude est le piteux état du cadre de porte d'une autre Trillium 5500 que nous avons visité il y a 3 ans, alors que nous magasinions pour en acheter une. Le cadre d'aluminium était cassé dans le coin en bas à gauche, et il y avait une bonne cassure dans la fibre de verre à cet endroit, juste en bas de la porte. Sans doute que le contreplaqué était pourri, et le poids supporté par le marchepied a entrainé vers le bas le cadre de la porte et brisé la coque de fibre de verre. Je veux à tout prix éviter cela sur ma roulotte. Déjà qu'il y a des petites cassures dans les soudures des coins de mon cadre de porte, signe qu'il a déjà "forcé"...

Pas trop le choix, pour aller au fond des choses, je devait enlever la porte. Je devait absolument voir l'état du plancher et des boulons du marchepied sous le cadre.

La porte est fixée sur la roulotte exactement comme une fenêtre: vissée de l'extérieur, à travers la fibre de verre, sur des lattes de contreplaqué à l'intérieur.

Je me suis dit que ça ne devrait pas être trop difficile à enlever.

Grave erreur!...

Je me rappelle en avoir arraché avec certaines de mes fenêtres, parce que l'ancien proprio avait collé ces fenêtres avec un scellant genre silicone. Je n'avais pas pensé à la possibilité que l'ancien proprio ait pu faire la même chose avec la porte! Je m'attendait à démonter cela en quelques minutes, simplement à enlever les vis et décoller le vieux butyl.
My god...  c'était collé au silicone, et pas à moitié!

Avec les fenêtres, je pouvait toujours y passer une lame de couteau et décoller le silicone graduellement. Avec la porte, cela était impossible. La porte est droite, le mur de la roulotte est courbe, donc la porte est en retrait pas rapport au mur. Cela rendait impossible l'insertion d'une lame de couteau pour couper le silicone.

J'ai réussi tant bien que mal à décoller le cadre au seuil de la porte, mais pour le reste, rien ne bougeait.  Je me suis bricolé un "outil" avec un couteau à mastic dont j'ai courbé la lame. Mais couper le joint de scellant demandait énormément d'efforts pour très peu de résultats.



Pour mettre une pression constante sur le cadre de porte, j'ai utilisé un petit jack "ciseau" qui était appuyé sur une pièce de bois que j'ai vissée au plancher.



Après plusieurs heures d'effort, je n'avais presqu'aucun progrès de fait, la porte ne bougeait absolument pas. Collée sur la coque, à la vie, à la mort.
J'ai essayé d'autres trucs, comme "scier" le joint avec un petit cable d'acier (les pare-brise d'autos sont décollés de cette manière) ou avec une longue lame de métal entrée du bas vers le haut à coups de marteau. Rien à faire.

En fin d'après midi, le bas du cadre était décollé, puis environ 10 pouces de chaque côté dans le bas. Et là je me rend compte que la fibre de verre commence à se déchirer le long du cadre! C'est tellement collé dur, que la fibre se brise avant que le silicone se décolle! Alors avant de tout briser et de me mettre solidement dans le trouble, j'ai tout arrêté.

J'était encore très loin de mon but, et je commençait à être à court d'idées et à court de patience aussi.

Je n'ai pas de garage et je travaille dehors, il pleuvait encore aujourd'hui (il pleut depuis 1 mois presque sans arrêt), mon terrain est complètement détrempé, j'ai les 2 pieds dans la bouette autour de la roulotte, je suis gelé et trempé, la foutue porte est collée pour résister à une attaque nucléaire, et je ne sais plus quoi faire avec ça.

Time for a break...

La solution est venue de mon père.
Rien ne remplace l'expérience, la preuve en a été faite une fois de plus aujourd'hui.
Après lui avoir expliqué mon problème, mon père me suggéra d'essayer d'appliquer de la chaleur sur le silicone.

En effet, aussi tenace qu'il soit, le silicone perd toute résistance lorsqu'il est soumis à la chaleur.
Ça lui prend pas mal de chaleur cependant. Genre la chaleur provenant d'une petite torche au propane. Le problème était de chauffer ce silicone, mais sans chauffer la fibre de verre...

Je me suis donc pris une vieille retaille de tôle (retaille de mon comptoir en stainless), un bout d'environ 12" X 12". C'est une tôle assez épaisse et rigide. Je lui ai plié le bout sur environ 1 pouce de large. Cette tôle allait être à la fois la protection contre la chaleur pour la fibre de verre, et mon outil de découpe du joint de silicone.

Le cadre de la porte étant en aluminium, et l'aluminum étant un très bon conducteur thermique, je n'avais pas besoin de chauffer beaucoup. Il ne fallait pas chauffer beaucoup non plus, la fibre de verre ne résiste aucunement à la chaleur.

Après avoir inséré le bout replié de ma tôle derrière le cadre de la porte, je pointait la flamme de la petite torche au propane directement sur le cadre d'aluminium, pendant 5 secondes environ. Ensuite, je faisait glisser la tôle le long du cadre, ce qui coupait littéralement le joint de silicone. L'effort requis était nettement moindre, le silicone vire en "bouette" dès qu'il est chauffé. J'arrivais à glisser ma tôle d'environ 2 à 3 pouces avant d'arriver dans la partie "froide" du joint, ensuite je chauffait de nouveau et recommençait.





De cette manière, j'ai pu découper le joint de silicone tout autour de la porte.
Et finalement, j'ai pu enlever la porte.

On voit ici les restants de silicone qui lâchent:



Incroyable comment c'est tenace. J'ai la porte dans les mains, je tire comme un bon, et ça ne lâche pas!



Alors voilà, la porte est enlevée, j'ai accès à mon plancher et aux boulons du marchepied. Je ne sais pas encore ce que je vais faire avec ça. Ça ira à demain!
Mais cette fois j'ai confiance de réussir à solidifier correctement le marchepied et le plancher près de la porte.




Comme il pleut des cordes, j'ai attaché une toile devant l'ouverture de la porte.



En terminant, s'il vous plait, si vous rénovez une roulotte de fibre de verre, n'utilisez pas de foutu silicone, mono, flextra, proflex, sikaflex ou autre truc du genre sur vos portes et fenêtres.

Peu importe le scellant utilisé, un bon jour il va finir par lâcher et l'eau va rentrer, cela est une certitude. Si vous avez collé ça avec un scellant de ce genre là, vous allez invoquer tous les saints du ciel quand viendra le temps de refaire le joint. Utilisez plutôt du butyl en ruban, c'est très efficace, lui aussi sera à remplacer dans X années, mais au moins il s'enlève facilement, sans rien briser, et vous allez sauver énormément de travail et d'efforts.

mardi 2 mai 2017

Travaux extérieurs

"Nettoyage" du chassis

Je pense que l'ancien proprio de cette roulotte s'en est débarassée parce qu'il la trouvait trop petite. En effet, si je regarde les photos de ma roulotte à l'époque de l'ancien propriétaire, juste à voir le pare-choc arrière et le timon de la roulotte, on comprend qu'il manquait de place pour tout ranger ce qu'il trimballait.

D'abord à l'arrière. 




Le proprio précédent transportait un réservoir de vidange d'eau noire/grise de 20 gallons, c'est le gros truc bleu que l'on voit sur la photo. Ce réservoir était fixé sur le pare-choc avec un rack en acier, très solide, soudé en place. Il y avait aussi un coffre, dans lequel il semblait transporter une génératrice. Ce coffre était en grosse tôle d'acier épaisse, également soudé sur le pare-choc, avec des brackets en acier. Sur le dessus du pare-choc il y avait un tube carré qui servait de rangement pour les poteaux de l'auvent. Le support à BBQ que l'ont voit sur la photo n'était plus là quand j'ai acheté la roulotte (bonne affaire, un truc de moins à enlever!). Et finalement, il y avait une attache-remorque de soudée sous le pare-choc, et qui allait sous la roulotte vers l'avant jusqu'au 2e longeron de métal du chassis. Cette attache-remorque, faite d'une pièce d'acier digne d'un pont ferroviaire, servait à porter un support à vélo.

Le timon maintenant.

Une fois les batteries et les réservoirs enlevés.



On y retrouvait le pneu de secours (qui normalement est à l'arrière), ainsi que son support, fait de gros fer angles. Ce dernier était soudé sur un autre fer angle soudé sur le timon. 

Aussi, l'ancien proprio utilisait deux grosses et lourdes batteries 6V qui étaient installées sur un support, là où sont normalement les réservoirs de propane. La batteries étaient dans une gros boitier de plastique, supportées par d'autres fer angles soudés. Finalement, des supports en acier ont été soudés de chaque coté du boitier des batteries pour y installer les réservoirs de propane.

Encore une fois, beaucoup de poids, et personnellement je n'ai aucunement besoin de 2 batteries ni de 2 réservoirs de propane. Au contraire, j'ai besoin de rendre cette roulotte plus légère. Vive la légèreté, vive la simplicité. J'était tanné de voir tout ça, et j'ai donc tout enlevé.

Après quelques minutes avec la meuleuse d'angle (grinder) et quelques disques de coupe, les morceaux ont commencé à tomber. Coupe une bracket ici, un fer angle là, un autre support par là... On enlève ci, on enlève ça...  j'en ai coupé de l'acier!  C'est sans doute plus facile d'en ajouter et souder ça en place que couper des soudures. Par exemple, j'ai dû découper en petits bouts la "poutrelle" d'acier qui servait d'attache-remorque. Lorsqu'elle a été soudée en place, c'était sans doute simple d'y passer la rod à souder, mais quand est venu le temps de l'enlever, le grinder ne se rendait pas partout aussi facilement. Regardez moi donc cette pièce d'acier, qui devait peser 25 lbs à elle seule, qui ne servait qu'à tenir un rack à vélo!!:



Démesure totale.
Sérieusement, après avoir "déshabillé" le pare-choc arrière, j'ai mis le tas de ferraille sur une balance. Résultat: 136 lbs de métal de moins sur la roulotte! Et j'en enlevé pas loin de 75lbs sur le timon, sans compter le poids des batteries, qui devaient peser près de 50lbs chaque!!

Retour à l'état initial!


Maintenant que ce ménage est fait, et que la roulotte a déjà l'air plus clean, je devrai quand même trouver un support pour le pneu de secours, et un autre pour le réservoir de propane. Tant qu'à être là, je voudrais aussi remplacer les vieux stabilisateurs arrières par des stabilisateurs à manivelle. Projets à venir!


Porte de coffre

Voilà un projet auquel j'ai réfléchi tout l'hiver et que j'ai finalement concrétisé.

Dans la Trillium 5500, à l'origine il y avait deux tables. Une à l'avant, l'autre à l'arrière. Les deux pouvaient êtres transformées en lit, mais comme celle d'en arrière est un peu plus grande, la plupart du temps elle restait en configuration de lit en permanence.

Dans ma roulotte, il n'y a même plus de table à l'arrière. Un proprio précédent l'a enlevée, et vissé un contreplaqué à la place. C'est donc un lit permanent. La structure originale des deux banquettes est toujours là, l'une abrite le chauffe-eau et dans l'autre on retrouve le réservoir d'eau propre et la pompe à eau.

Il y avait beaucoup d'espace de perdu sous ce lit, et dans mes travaux précédents j'ai reconfiguré cet espace afin d'essayer d'en tirer meilleur profit. Je me trouve à avoir dégagé un espace appréciable, d'environ 16 pouces de large, qui fait d'un côté à l'autre de la roulotte, complètement à l'arrière de la roulotte (volume de 300 litres environ). Mon plan était de rendre cet espace accessible par l'extérieur, à partir d'une porte, pour en faire une genre de coffre de rangement.

Initialement, c'était comme ça:


 Voilà de quelle manière j'ai modifié cela, avec un espace de rangement disponible à l'arrière:




Cette modification impliquait plusieurs choses, dont principalement la pose d'une porte d'accès à l'arrière. C'est ce que j'ai finalement fait le week-end dernier.

Je me cherchait une porte de coffre de VR assez large mais pas trop haute. L'endroit sur la roulotte où je voulais cette porte a environ 40 pouces de large maximum, et pas plus de 14 pouces de haut.

Malheureusement, on ne peut pas arriver chez un marchand de VR et commander une porte d'une grandeur spécifique. Pour qu'ils puissent commander, il leur faut la marque, le modèle et l'année du VR, et ensuite ils peuvent commander un pièce, par exemple une porte de remplacement qui va "fitter" sur ce VR spécifique. On ne peut pas commander juste une porte tout simplement... ça doit être trop simple j'imagine...

L'été dernier j'ai trouvé sur Kijiji une porte de coffre de VR à vendre pour $40. À 36" X 11", elle avait les dimensions parfaites. Cette porte m'a été vendue par un monsieur qui avait apparement démonté un vieux motorisé dans le but de la reconstruire, mais qui aurait ensuite changé d'avis. Alors il vendait son VR en pièces détachées, incluant plusieurs portes de coffre, dont celle que j'ai achetée.

J'ai démonté cette porte, et retiré le panneau central qui était gris et que je n'allait pas utiliser de toute façon. En fait, je n'avais besoin que des cadres intérieurs et extérieurs en aluminium. Après un bon nettoyage, un peu de débosselage, et un petit polissage, c'est devenu comme neuf!  (enfin... aussi neuf que le restant de la roulotte, ce qui me va très bien!!).

Le moment était donc venu d'installer cette porte, et pour cela, il faut bien couper un trou dans le mur de la roulotte... Je vous garantis que j'ai réfléchi longuement avant de faire ça. On dit "measure twice, cut once", eh bien j'ai dû mesurer 20 fois, en dedans comme en dehors, puis réfléchi encore longuement à mon affaire, avant d'avoir les guts de découper ce mur!

C'est un allé simple. Dès qu'un trou est fait, on est passé le point de non-retour. On ne peut pas dire: "Oups! je me suis trompé" et puis recommencer.  Alors j'ai mesuré encore, et regardé ça de nouveau sous tous les angles. Mais à un moment donné, on arrive au moment fatidique, il faut bien se résoudre à percer ce foutu mur!

Alors, let's do it!  J'avais minutieusement tracé mes lignes sur le mur extérieur, j'était certain de mon coup.





L'outil que je favorisait était mon outil oscillant (Fein, Multi-Tool, appelez ça comme vous voulez). Je trouvait que pour découper des lignes droites, c'était l'outil parfait.



Petit pincement au coeur au premier touché de la lame sur la fibre de verre, mais c'est ensuite tellement facile qu'en quelques minutes le panneau était découpé.



La lame découpait la fibre de verre, qui fait environ 1/4 de pouce d'épaisseur, comme si de rien n'était. Après avoir découpé les 4 côtés en ligne droite, j'ai utilisé ma scie sauteuse pour découper les coins arrondis.

Et voilà, un grand trou béant dans le mur arrière de ma roulotte!



C'est le morceau que j'ai découpé qui sera utilisé comme panneau de porte. Pour le faire entrer dans le cadre d'aluminium, j'ai dû le rapetisser d'environ 3/4 de pouces tout autour (j'ai utilisé le vieux panneau gris comme modèle).

Ce vieux panneau avait environ 3/8 de pouce d'épais, alors que la fibre de verre est plus mince, à environ 1/4". J'ai donc doublé le panneau de fibre avec un petit contreplaqué mince de 1/8", que j'avait préalablement teindu en brun des deux côtés. Cela devrait lui donner une petite résistance à l'eau, si jamais de l'eau s'écoule dessus (c'est pas supposé!). Le panneau est scellé dans son contour d'aluminium avec du ruban butyl.

Le vieux panneau tenait fermé avec deux petits loquets indépendants, dont l'un était verrouillable. Je n'avais pas la clef de ce vieux verrou, et je n'aimait pas ce principe de deux loquets séparés. Je préférait une seule barrure, et j'ai donc acheté une poignée en T, exactement comme une poignée de porte de garage. Mais cette poignée n'avait pas de mécanisme de barrures, alors j'ai du le fabriquer, justement sur le même principe que celui d'une porte de garage, avec deux tiges de métal qui sortent de chaque côté quand la porte est verrouillée.






J'ai fabriqué le tout en aluminium, découpé dans des pièces que j'avais déjà en main. Les boulons utilisés sont en stainless.

Après quelques ajustements et l'installation d'un nouveau joint d'étanchéité, j'ai découpé des pièces de contreplaqué 5/8 qui seront placées du côté intérieur et dans lesquelles la porte sera vissée, à travers la fibre de verre. Tout était prêt pour la pose finale.

La porte est scellée avec du ruban butyl, puis vissée sur la roulotte, exactement comme les fenêtres. Encore une fois, j'ai utilisé des vis de stainless. J'ai opté pour installer la porte avec la charnière dans le bas. Sinon, la charnière dans le haut rendait plus difficile l'accès au compartiment, et aurait nécessité un mécanisme quelconque pour tenir la porte ouverte en haut. Avec la charnière en bas, le panneau s'ouvre et s'appuie simplement sur le pare-choc arrière.




Après un peu de nettoyage et avoir gratté le surplus de butyl, le travail était terminé.


Je suis très heureux du résultat. Cette porte me donne un très bel accès à l'espace de rangement sous le lit arrière. Et le look n'est pas si mal non plus. Il me restera à replacer la finition intérieure d'Ensolite, et installer un éclairage dans le compartiment.