mardi 29 septembre 2015

Tant qu'à y être...

Aujourd’hui, je n’avait pas le goût de démonter une autre fenêtre. J’avais le goût du changement…
Ce fut donc une journée de « tant qu’à y être ».

Une journée de « tant qu’à y être », ça veut dire qu’on commence avec une petite job simple, et une fois commencée, on voit quelque chose d’autre à réparer ou démonter et on se dit « tant qu’à y être, je vais réparer ça aussi ». Et « tant qu’à y être, je vais démonter ça », et « tant qu’à y être, je vais remplacer ça », etc. Et les « tant qu’à y être » s’accumulent toute la journée, et à la fin de la journée il n'y a rien de terminé, et la petite job simple est devenue un méga chantier!

Ma journée a donc débuté par une job simple, soit le démontage du contreplaqué du dessus du lit. Ce lit était originalement une dinette avec une table, qui a été convertie en lit permanent par un propriétaire précédent. Les deux sièges de la dinette sont encore là avec leurs panneaux d’accès, et la table a été remplacée par un gros contreplaqué, vissé en place.

Un peu de dommage causé par l’eau était visible sur le contreplaqué, dans le coin près du compartiment du frigo.



Sans doute que l’eau coulait à partir de la fenêtre juste au dessus.


J’ai donc dévissé le contreplaqué à cet endroit, ce morceau recouvrait en fait le siège de la dinette au complet de ce côté.
Le bois était avait quand même beaucoup de dommage causé par l’eau.



Il y avait un dommage similaire dans le coin opposé, sous la fenêtre aussi. Tant qu'à y être, j'ai démonté ce côté là aussi:


Tant qu’à y être, j’ai inspecté le restant du contreplaqué tout autour du lit. Moins de dommages apparents, mais quand même pas neuf… Je me dis que tant qu’à y être, ça serait le fun de dormir sur un beau contreplaqué propre et neuf et qui sent bon, alors je vais tout dévisser et on en mettera simplement un neuf. Je donc dévissé tout le contreplaqué du dessus du lit au complet. Une bonne chose finalement, car il y avait des traces de dommages par l’eau presque partout autour.

Le contreplaqué vissé à la place de la table était un contreplaqué 3/4, j’ignore si c’est du bois franc, mais il devait peser quelque chose comme 50 livres!  Beaucoup trop gros et lourd pour rien, bon débarras! Une fois le tout démonté, ça ressemble à ça: on voit la structure de l’ancienne dinette, avec le chauffe-eau dans la banquette de gauche, et le réservoir d’eau et la pompe à eau dans celle de droite.



Et là je regarde le réservoir d’eau, il est apposé directement sur le plancher et retenu en place par 3 petites lattes de bois qui me semblent dans un piteux état. Et je me dit tant qu’à y être, je vais démonter le réservoir d’eau…

Je découvre que le plancher sous ce réservoir est mouillé. Je ne pense pas que l’eau provienne du résevoir. Il s’agit probablement d’eau accumulée depuis longtemps et s’étant infiltrée à partir des fenêtres. Comme ce réservoir de plastique est monté directement sur le plancher de contreplaqué, l’eau en-dessous ne peut pas sécher et reste sous le réservoir. Je me dit que tant qu'à y être, il vaut mieux vérifier à fond l'état du plancher... Et je constate donc que le bois du plancher est plutôt mou…  et en grattant, je réalise même qu’il y a un bonne surface qui est en fait complètement pourrie…

Ce n'est pas une bonne nouvelle. C’est le premier endroit dans cette roulotte où je trouve un dommage important au plancher (et j’espère aussi que ce sera le seul!). Partout ailleurs où j’ai pu inspecter, le plancher est parfaitement sain. Heureusement, il n’y a pas beaucoup d’endroits dans cette roulotte où le plancher est difficile à inspecter. Mis à part sous le cabinet de douche, le plancher est visible partout dans cette roulotte, donc j’ose croire que le reste du plancher est en bon état partout.

Alors tant qu’à y être, je me dis qu’il faut régler ce problème. Tant qu’à y être, je veux faire une bonne job et ne pas avoir à réparer cela de nouveau plus tard. Alors j’ai entrepris de gratter et enlever tout ce bois pourri.



Le plancher semble être fait d’un contreplaquée de 5/8 de pouce. Habituellement, chaque couche de bois formant le contreplaqué a une épaisseur de 1/8 de pouce, donc mon contreplaqué de plancher a en théorie 5 couches de bois. À force de gratter le bois pourri, j’ai enlevé jusqu’à 3 couches de bois (donc 3/8 de pouce). Pour les 2 couches restantes, le bois est encore bon, mais toujours humide. Il m’est impossible de voir le dessous, car il y a de la fibre de verre, mais je pense qu’il est aminci à environ 1/4 de pouce.



Mon plan est de « patcher » le plancher avec une nouvelle pièce de contreplaqué et de la résine de fibre de verre. Tant qu'à y être, aussi bien préparer cette "patch" maintenant. J’ai donc tracé sur une feuille de papier la forme approximative de la zone la plus endommagée, celle où il manque 3 couches de bois (3/8 de pouce).



J’ai ensuite utilisé cette feuille comme guide pour découper une « patch » dans du contreplaqué 3/8.




Avec un peu d’ajustement, la pièce va remplir le trou parfaitement. Je planifie d’abord imbiber la zone endomagée avec de la résine de fibre de verre, et également imbiber toutes les faces de mon morceau de contreplaqué avec la même résine. Ensuite, je vais mettre la pièce en position, visser quelques vis pour s’assurer qu’elle colle bien avec le plancher restant, et laisser la résine durcir. Je complèterai avec d’autre résine avec fibre de verre au besoin, afin de combler toute irrégularité et bien sceller mon plancher avec le rebord du mur en fibre de verre, comme il était originalement.

Ceci devrait rendre ce coin de plancher aussi solide et étanche qu’avant. Mais avant d’entreprendre cela, je doit attendre que le bois soit complètement sec, ce qui peut prendre encore quelque jours. Donc, projet à suivre!

Il y a bien eu d'autres "tant qu'à y être" durant la journée. Entre autres, tant qu'à y être j'ai commencé à réaménager ces anciennes banquettes, dans lesquelles il y a beaucoup d'espace inutilisé, de l'espace perdu qui pourrait servir comme espace de rangement. J'ai un plan dans la tête à ce sujet, je vais certainement revenir là-dessus plus tard.

Voilà donc où j’en suis actuellement. L’intérieur de la roulotte commence à être pas mal encombré! Tant qu'à y être, faudrait que je fasse un peu de ménage!


jeudi 24 septembre 2015

Deux d'un coup

Cette fois-ci j’ai décidé de refaire le scellant sur deux fenêtres en même temps. Il s’agit des deux fenêtres du côté droit de la roulotte, celle d’en arrière complètement et celle au dessus de la cuisinette. Ces deux fenêtres partagent le même cadrage en contreplaqué, et les réparer ensemble me permettait non-seulement de sauver du temps, c’était aussi presqu’inévitable. J'ai fait un petit dessin pour montrer où sont les fenêtres et les pièces de contreplaqué je j'ai remplacées. On voit que les deux fenêtres arrière partagent le même cadre, qui continue vers l'avant jusqu'à la porte. 


En bleu, j'ai dessiné la cuisinette, qui est un cabinet de 48 po de large qui comprend l'évier, le fourneau et la chaufferette. Il y a des petites armoires au dessus de ce comptoir, come un genre de huche sur un vaisselier. Cette "huche" est vissée au mur de la roulotte sur les mêmes pièces de contreplaqué qui encadrent les fenêtres. Voici un photo montrant la cuisinette et sa "huche" (cette photo ne provient pas de ma 5500, mais la mienne est pareille. Cliquez pour agrandir):

Cuisinette, Trillium 5500 Deluxe.


Avant de démonter la fenêtre arrière, j’ai décollé à la main un peu de finition Ensolite qui se décollait facilement. J’ai pu constaté qu’à certains endroits, les vis qui tiennent la fenêtre ne sont même pas vissées dans le contreplaqué! C’est un peu difficile à voir, mais sur la photo suivante, on voit que les vis ne sont vissées qu’à travers la fibre de verre, sans toucher au cadre de contreplaqué!



Et c'est vissé dans tout juste au rebord de la fibre en plus! Il s'en est fallu de peu pour que ce soit vissé dans... absolument rien ! Même là, ça tenait dans pas grand chose!

Il devait y avoir peut-être 10 ou 12 vis de ces fenêtres qui ont dévissé facilement, les autres ne faisaient que tourner, et souvent  je ne retirait qu’un petit bout de métal rouillé, sinon seulement la tête d’une vieille vis…

La fenêtre arrière était collée avec du silicone, et comme avec les autres, ce fut difficile de la démonter. Par contre, je pense que celle de la cuisinette n'avait jamais été démontée, car elle était encore scellée avec du vieux butyl. Son démontage fut très facile.

Les deux fenêtres sont démontées.


À l’intérieur, comme je l'expliquait plus haut, les pièces de bois horizontales du cadre vont du coin arrière de la roulotte jusqu’à la porte d’entrée, et le haut de la cuisinette y est vissé. Pour enlevé le vieux bois endommagé, m’a donc fallu dévisser quelques équerres pour libérer la partie d'en haut du cabinet. Une fois dévissé, plus rien ne le retenait. J’aurais pu l’enlever complètement, mais j’aurais eu à débrancher du filage 12V et une tablette. Comme je voulais simplement l’éloigner du mur pour me donner assez d’espace pour travailler, je n’ai rien débranché, et pour empêcher le cabinet de tomber vers l’avant je l’ai simplement attaché avec de la ficelle, le temps de remplacer les morceaux cadrage endommagés par l’eau.

La huche attachée temporairement hors de nuire.

On enlève le bois pourri!


J’ai eu un peu de difficulté à décoller l’Ensolite à certains endroits, particulièrement le long du contreplaqué du haut. J’ai aussi eu à décoller d’assez grandes surfaces d’Ensolite, par exemple entre les deux fenêtres.

Ensolite décollée entre les deux fenêtres.


Je commence à perfectionner ma technique de nettoyage des cadres de fenêtres gommées de silicone:
1-grattage au couteau ou lame de métal
2-brosse métallique avec la perceuse
3-nettoyage à l’acétone
4-répéter les étapes 2 et 3 jusqu’à ce que le cadre soit propre (2-3 fois).
5-lavage/brossage au savon et nettoyant à aluminium

Une demie-heure de travail et le cadre était nettoyé!

Cadre avant le nettoyage du vieux silicone.


Le grattage du vieux butyl est très facile, comparé au nettoyage du vieux silicone!


Cadre après le nettoyage.



Un bon brossage avec le nettoyant pour aluminium, puis on rince et laisse sécher.
Surface de la roulotte, avant le grattage du vieux scellant.

Grattage du vieux silicone avec un grattoir en plastique.
Le silicone avait auparavant été badigeonné de Silicone-Be-Gone, un décapant à silicone.


Découpe des pièces de cèdre.


Pièces de cèdre en place, surface sur la roulotte nettoyée et prête à recevoir les fenêtres.

La réinstallation s’est faite sans problème. Quand je réinstalle, je fait bien attention de placer correctement les pièces de cèdre le long du cadre de la fenêtre, comme ça je suis certain que les vis vont visser dans le bois, pas juste dans la fibre de verre.

Je n’ai pas encore recollé l’Ensolite ni réinstallé le cabinet de la cuisinette. Cela se fera plus tard quand nous auront déterminé exactement comment sera refait le dosseret de la cuisinette.

Logo

Quelques jours après avoir acheté la roulotte, nous avions décollé les vieux auto-collants sur les côtés, puis gratté le logo original TRILLIUM 5500 à moitié effacé sur le côté droit de la roulotte. Le restant du logo sur le côté gauche était toujours là, et il était très difficile à faire partir.

Après avoir essayé divers diluants sans résultats, j’ai conclu que le meilleur moyen restait de gratter le vieux lettrage. J’y allait avec mon petit grattoir en plastique pour être certain de ne pas endommager le gel coat, mais le logo restait à peu près impossible à décoller.

J’ai donc décidé de gratter avec quelque chose d’un peu plus agressif... J’ai donc essayé avec un couteau à bois, et à ma grande surprise, ça fonctionné parfaitement, il était beaucoup plus facile de décoller le lettrage, et cela sans abîmer le gel coat. Je doit dire que le couteau était neuf, parfaitement tranchant, et je n'y mettait qu'une faible pression. La lame glissait sur le gel coat sans égratiquer, mais « mordait » le vieux lettrage qui décollait en poussière. J’ai ainsi enlevé toute trace du lettrage original. Nous avons des plans pour refaire de nouveaux logos éventuellement.

Logo difficile à gratter.



Mon p'tit grattoir en plastique, remplacé avec succès par le couteau à bois.



Il faut quand même y aller doucement...

Ça part en poussière...


Frigo, la touche finale

Quand j’ai retiré les grilles du frigo l’autre jour pour les repeindre, celle du bas était en fait vissée en place avec deux vis à métal, quelque peu rouillées. Je n’aimait pas le fait qu’il fallait des outils simplement pour ouvrir cette grille. Donc, au lieu d’utiliser le même type de vis, j’ai installé deux petits boulons en stainless. Je les ai installlés de l’intérieur vers l’extérieur, et j’y ai serré un écrou (nut) en inox de façon à obtenir deux tiges filetés qui sortent vers l’extérieur.

Bout du boulon qui sort vers l'extérieur, dans le coin, et qui restent là en permanence.

Les trous de ma grille de frigo s’alignent sur ces tiges filetés, et je fixe la grille en ajoutant 2 écrous à oreilles (wingnuts) en plastique, simplement serrés à la main.

Maintenant je peut ouvrir la grille en quelques secondes, sans outils.


Cadre de porte

Le cadre de la porte de la Trillium 5500 est en aluminium, il est fixé sur la roulotte de la même façon que les fenêtres: vissé à partir de l’extérieur, à travers la fibre de verre, puis sur des lattes de contreplaqué à l’intérieur. Comme sur les fenêtres, les vis étaient rouillées. J’ai démonté la finition intérieure autour de la porte (quelques vis seulement) et j’ai pu constater que mis à part dans le bas du côté de la charnière, le contreplaqué est en très bon état, et la porte ne semble pas avoir souffert d’infiltrations d’eau. Aucun dommage au niveau du plancher non plus. J’ai facilement remplacé le petit bout de contreplaqué qui me semblait moins neuf (il était quand même pas si mal, rien à voir avec le bois complètement pourri des fenêtres, mais les vis ne serraient pas fort), puis j’ai remplacé toutes les vis rouillées par des vis en inox, et à part une ou deux, elles me semblaient toutes se visser solidement dans du bon bois (une ou deux de moins serrées, je peut tolérer ça!).

Vu de l'intérieur, cadre de la porte, après avoir retiré le bout de contreplaqué "magané" dans le coin
inférieur, du côté de la charnière. Je l'ai remplacé par du cèdre, comme avec les fenêtres.

Nouvelles vis en acier inoxydable. Ça fait beaucoup plus propre...

Ce cadre de porte est fait de 4 morceaux d’aluminium, soudés dans les coins. J’avais remarqué qu’il y avait des craques dans les soudures dans les coins du cadre, particulièrement dans le coin supérieur, du côté de la charnière.

Coin supérieur, côté charnière.

Même coin, vu d'un peu plus près.

Craque dans la soudure du coin.

Même coin, vu de l'intérieur.

Comme je venait de retirer la finition intérieure autour de la porte, c’était une bonne occasion de renforcer ce coin pour éviter que cette craque ne s’agrandisse avec le temps. Je ne suis pas équipé et je n’ai pas les connaissances requises pour souder de l’aluminium, alors j’ai simplement décidé d’y visser un renfort fait d’un bout d’angle d’aluminium. Je l’ai mis à l’extérieur du cadre, avec des vis en inox.

Utilisation d'un serre-joint pour bien positionner le renfort avant de percer les trous avec la perceuse.

Renfort vissé. Vu de l'intérieur il n'y a que les vis en stainless qui sont visibles.
Le dégagement avec la porte est largement suffisant et ne cause pas de problème.

Vue de l'intérieur.

Une fois la finition intérieure remise en place, le renfort ne sera pas visible.

Dans le coin le coin supérieur opposé, il y a également une petite craque dans une soudure, visible du côté intérieur. Je verrai si j’installerai un renfort plus tard, ou non.



Je vais certainement garder un oeil sur le coin opposé de ce cadre, en bas. Il y a une très minuscule craque, mais c'est surtout que nous avons déjà visité une autre Trillium 5500 où la soudure de ce coin avait complètement lâché, ce qui avait endomagé la fibre de verre en bas de la porte. Je pense que la flexion du plancher et du marchepied lorsque que l’on monte à bord ou descend de la roulotte est la cause de ces craques.

De l’eau encore?

Après avoir ré-installé la fenêtre arrière gauche pour la 2 fois, il me semblait que le bois du cadre était encore humide… J’ai resserré légèrement les vis, peut-être 1/8 ou 1/4 de tour (il faut quelques jours au butyl pour se compresser adéquatement). Ensuite, comme il ne pleuvait pas, nous avons fait un test d’étanchéité avec le boyau d’arrosage. Après avoir arrosé abondament pendant plusieurs minutes, rien n’indiquait quelque fuite que ce soit. Soulagement, mais je vais garder un oeil dessus par contre…



J’espère ne pas avoir à re-sceller cette fenêtre de nouveau. Si l’eau s'infiltre toujours, je vais être pris quelque peu au dépourvu et il faudra faire une bonne investigation, parce je suis absolument certain de l’avoir bien scellée sur la roulotte. On verra…

Là j'ai hâte de passer à autre chose que sceller des fenêtres! Mais il m'en reste encore deux, celle de devant, avec le pare-pierre (auvent rigide) et celle du côté avant gauche, qui est aussi celle de la douche/toilette.

dimanche 20 septembre 2015

Une autre fenêtre

Oui, encore une autre fenêtre. Je ne veux pas que ce blog ne devienne un blog portant uniquement sur les réparations de fenêtres de Trillium, alors je vais tenter d'éviter toute redondance. C'est juste que refaire le scellant des fenêtres est une tâche assez laborieuse (même un peu plate je dirais...), cette roulotte a 7 fenêtres, et ce travail doit être fait... Aujourd'hui, mon objectif était de refaire le scellant de la fenêtre arrière, c'est la troisième que j'entreprend, il va en rester 4 !!

Encore une fois, ce fut une journée passée principalement à me battre pour décoller du vieux silicone. Mais comme j'ai l'expérience des autre fenêtres, je suis plus efficace dans mon travail, j'ai quelques petits trucs, et je sais maintenant à quoi m'attendre.

Il m'a fallu environ 30 minutes pour décoller la fenêtre de la roulotte. Encore une fois, elle était collée fortement dans le silicone, mais l'eau rentrait quand même. Le bois du cadre était mouillé et pourri, comme avec les autres fenêtres.



Certaines vis étaient plutôt rouillées!



Quand je dis "silicone", je ne sais pas s'il s'agit de véritable silicone. La première fenêtre que j'ai démontée était collé avec un silicone de couleur blanc. Il n'était pas si difficile à décoller de la roulotte, et sur le cadre d'aluminium il suffisait de tirer dessus et tout décollait, je n'avait presque rien à nettoyer sur le cadre. Pour la 2e fenêtre, le scellant utilisé était de couleur gris, il a la même texture caoutchoutée que l'on connait du silicone, mais il est très difficile à décoller de la roulotte. Sur le cadre d'aluminium, c'est l'enfer: impossible de le tirer par un bout pour le décoller en bandes, il se brise toujours. Je ne sais pas s'il y a des silicones meilleurs que d'autres, mais ce gris là est nettement meilleur que celui de couleur blanche de la première fenêtre. Peut-être est-ce un des ces produit supposément meilleurs que le silicone, comme le SikaFlex pour ProFlex, je ne sais pas, je ne connait pas ces vraiment produits. En tous cas, c'est pas enlevable de là, et blanc ou gris, l'eau rentrait quand même, alors...

La semaine dernière, j'ai découvert (avec bonheur!) le décapant à silicone Silicone-Be-Gone. Ce produit fonctionne assez bien, mais a besoin de temps pour agir. Donc une fois la fenêtre sortie de son trou, je voulais l'appliquer dès que possible. La première chose à faire fut prendre mon couteau utilitaire et de couper le surplus de silicone, de façon à ce qu'il n'en reste idéalement qu'un mince film.



Il faut tenir la lame parallèle à la surface et faire bien attention de ne pas abîmer le gelcoat. Ensuite, avec un petit pinceau, j'ai badigeonné de Silicone-Be-Gone ce qui reste de silicone. Selon les instructions, il faut le laisser agir pendant 2 heures.



Pendant que le décapant fait son travail, j'ai débuté le nettoyage du cadre de la fenêtre. Habituellement, avec une brosse rotative sur la perceuse, le silicone s'arrache assez facilement. Mais pas ce "silicone" gris. On dirait que la brosse ne fait que le faire fondre, la brosse devient gommante, c'est très difficile à faire partir. Même une fois complètement enlevé, le cadre d'aluminium reste collant! J'ai trouvé que le meilleur moyen était d'abord d'en enlever le plus possible avec un couteau utilitaire, puis passer la brosse pour enlever la majorité de ce qui reste. C'est enlever la petite couche restante qui n'en finit plus! J'ai trouvé que l'acétone (en vente dans les quincailleries) dilue ce silicone très facilement. En alternant à quelques reprises entre un frottage avec un chiffon imbibé d'acétone et la brosse rotative, le résidu finit par partir, et on se retrouve enfin direct sur l'aluminium, libre de toute saleté.

Sur la roulotte, c'est une autre histoire. L'acétone, on oublie cela. Il faut même tenir ce produit loin de la roulotte: l'acétone mange le fibre de verre!! Donc pas question d'utiliser ce produit à nul part sur la roulotte. J'ai enlevé les morceaux de bois endommagés par l'eau, et cette fois je n'ai pas eu de difficulté à décoller la finition intérieure. J'ai trouvé qu'un des outils qui fonctionne le mieux pour décoller l'Ensolite est mon outil d'ajustement de freins. C'est un petit levier en métal mince mais très raide, avec les bouts affutés mais pas coupants. Ça sert normalement à faire l'ajustement des freins sur une remorque, mais je m'en sers comme un petit pied-de-biche ou comme scraper.




Pour la première fois sur cette roulotte, j'ai vu que 3 morceaux de bois du cadre avaient déjà été remplacés par un proprio précédent. Une partie de ce bois était dans un état quand même acceptable, mais ce bois avait quand même déjà bu de l'eau, et comme les trous des vis étaient endommagés, je l'ai remplacé comme le reste.

Dans la roulotte, il y a un petit compartiment de rangement au dessus de la fenêtre. Il est vissée sur le même montant de bois qui encadre le haut de la fenêtre, il faut donc le dévisser partiellement pour remplacer ce bois. Ici, une vue de l'intérieur du compartiment, et du côté droit on voit que la finition d'Ensolite a été coupée par un proprio précédent afin de faciliter le remplacement d'un bout de plywood:



Morceau de bois ayant déjà été remplacé. Du silicone avait même été appliqué entre le bois et l'intérieur de la coquille de fibre de verre...



J'ai pu constater que si le silicone colle relativement bien sur le gel coat, n'offre absolument aucune adhésion du côté intérieur en fibre de verre. Ces montant n'étaient absolument pas collés sur la coque.

À l'intérieur de la roulotte, sous cette fenêtre, il y a un mince panneau plywood au fini bois. Il sert principalement à tenir la table. Ma roulotte n'a plus de table à l'arrière, seulement la table à l'avant, mais le panneau en question est toujours là. Le haut de ce panneau est vissé dans le cadre de bois du bas de la fenêtre, donc il me fallait le démonter. Derrière ce panneau, qui n'avait probablement pas été démonté depuis des années, ce n'était pas très beau...



Saleté accumulée depuis des décennies, traces de moisissures, etc. Autre chose que je n'avais pas vu ailleurs sur la roulotte, il y a une bande de caoutchouc mousse d'environ 4 pouces de large et 1/2 pouce d'épais de collée dans la cavité où est le joint entre les deux coquilles de fibre. Ce foam ne sers apparement qu'à remplir cette cavité pour que le mur soit droit. Mais il s'agit d'un foam à cellules ouvertes, comme de l'éponge...  il se gorgeait donc d'eau provenant des fuites de la fenêtre, et avec le temps il s'est transformé en un beau jardin de moisissures...   Beurk!



Ce foam était originalement de couleur jaune...



Bien entendu j'ai tout arraché ces bouts de foam dégueulasses, qui étaient concentrés principalement vers le centre de la fenêtre. Je vais me trouver du nouveau caoutchouc mousse (à cellule fermés celui-là) pour le remplacer.



Dans le panneau de finition, il y a une prise de courant 120V, genre de prise "cheap" qu'il y a souvent dans les VR. Pas très rassurant de voir toute l'eau et l'humidité de la fenêtre entourer cette prise, qui est d'un type très rudimentaire: les fil qui l'alimentent ne font que passer à travers la prise et en ressortent de l'autre côté, aucune connexion vissée...



C'est légal, ce type de prise? Peut-être en 1981...  ou peut-être dans un VR!... Mais il me semble que 15 ampères qui passent là-dedans c'est un bon moyen pour mettre le feu!... De toute façon, avec toute l'eau et l'humidité dans ce coin là, pas grand chance que le feu prenne!

Durant ce temps le Silicone-Be-Gone a fait son travail. Sous son effet, le silicone perd son côté caoutchouteux, il devient comme une espèce de résidu gommant qui s'enlève beaucoup mieux. Après un premier passage avec mon petit grattoir de plastique, je dirait que 90% du silicone est parti.



Il en restait encore un peu à certains endroits, j'ai donc ré-appliqué une couche de Silicone-Be-Gone et laissé agir. Ce produit me fait sauver BEAUCOUP d'efforts!

Ensuite, Nathalie a nettoyé la fenêtre avec du nettoyant à aluminium. Avant de la réinstaller, j'ai débosselé le rebord du cadre. Comme on le voit sur la photo, le cadre fait la vague à chaque trou de vis, probablement en raison d'un serrage précédent trop fort, pour tenter de colmater les fuites.



J'ai redressé le cadre, en le martelant doucement avec un morceau de bois franc. Attention de ne pas y aller trop fort, l'aluminium est très mou! Un cadre bien droit assure que le butyl sera compressé et se répandra de façon uniforme.

Le temps de faire cela, le Silicone-Be-Gone avait agi, et j'était prêt à finir de nettoyer le cadre sur la roulotte. Rendu là, le restant de silicone s'enlève simplement en frottant avec un chiffon, pour le reste on gratte un peu c'est tout. Je nettoie ensuite avec un léger solvant volatile (nettoyeur à frein en aérosol!) et on se retrouve direct sur le gel coat, parfaitement propre.

Nathalie m'a donné un coup de main pour ré-installer la fenêtre, c'est toujours plus facile à deux, surtout avec une assez grosse fenêtre comme celle-ci. Faudrait surtout pas l'échapper...

Finalement, le démontage, nettoyage et la réinstallation de la fenêtre a pris environ 7h30 de travail. Je dirais que 80% de ce temps est passé à nettoyer le vieux silicone...  Dans les faits, il m'a fallu moins de temps que cela parce que mon bois était déjà coupé, et Nathalie m'a aidé pour environ 2 heures.

En fin de journée j'ai ré-installé mes grilles de frigo et du chauffe-eau, qui venaient d'être repeintes.






La roulotte a déjà l'air plus belle!